jeudi 11 février 2010

La république d'après 2007




Lundi, le peuple dijonnais fut honoré de la présence d’un des ministres de la République sur ses terres : Hervé Morin, ministre de la défense, classé 4ème au box office mondial des vendeurs d’armes et président du parti politique Nouveau Centre, créé en 2007 pour offrir au souverain absolu Sarkozy une conscience démocratique, lui permettant de mettre en place son nouveau contrat social, fondé sur la loi du plus fort.
En ce sens, un vent de terreur sembla souffler sur la capitale des ducs de Bourgogne. Les mères avaient-elles pris peur du fait que ce négociant en canons et autres missiles en tous genres puisse-t'être venu chez nous rafler leurs fils pour fournir aux américains des soldats en Afghanistan ?
Rassurés nous fûmes, lorsque nous nous rendîmes compte que celui-ci n’était de passage que pour présenter le projet de la construction d’un bâtiment nouveau pour abriter les militaires de la BA 102 de Longvic.

Seulement, la visite ne s’arrêta pas là. En effet, le ministre, après une bien courte présence sur la base aérienne, ne laissant peu de doute quant à l’intérêt qu’il porte à celle-ci et aux hommes dévoués à la République qui la peuple, avait entrepris de rendre une petite visite à son bon camarade Sarkauvadet. Nous pûmes constater de facto, que les moyens logistiques, énormes, (avion de la République française, voitures de fonctions estampillées de cocardes de la même marque, service de protection digne des grandes stars hollywoodiennes), moyens sommes toutes disproportionnés au regard de ce petit homme bien méconnu du peuple français, furent mis à disposition par le souverain absolu, au nom de la République et dans le simple but de permettre à un homme de visiter l’un de ses amis en campagne dans une région de province.

De fait, devons nous penser que le destin de Sarkauvadet en Bourgogne nécessite un aussi grand sacrifice financier de la part de la République française ?
Le candidat sortant aurait-il mis en péril celle-ci, à tel point qu’elle fut obligée de sortir le grand jeu pour le contrer ?

Ou, finalement, Sarkauvadet aurait-il tellement besoin de diriger cette région qu’il serait devenu essentiel à la « République d'après 2007 » d’employer tous les moyens lui permettant d’accéder à cette fin ?

Il semblerait, au regard de ces sombres applications du pouvoir et de ses artifices, qu’un nouveau contrat social semble se dessiner. Celui d’une guerre de tous contre tous. D’un régime absolutiste à l’intérieur duquel le souverain absolu et ses valets de province n’ont que faire des préoccupations du plus grand nombre, mais seulement du désir d’une volonté passionnée d’étancher leur soif de pouvoir.
Il semblerait alors que Sarkauvadet n’ai pas compris que le véritable pouvoir est avant tout le pouvoir sur soi.

Cynique conception de la République, qui ne servirait qu’à entretenir les faisceaux qui mènent au pouvoir.
Inhumaine conception de l’autre à travers ce que peut, aux yeux de Sarkauvadet, représenter le pouvoir.

Mais ce n’est pas faute de vous l’avoir dit, une espèce nouvelle d’homo-politicus est née : Sarkauvadet.