lundi 8 février 2010

CG 21: la Holding de Sarkauvadet

C’est la crise. Dans cette société civile où l’homme est un loup pour l’homme, l’instinct de nature revient au galop : protéger ses privilèges.
En ce sens, nous avons pu constater lors de la Commission Permanente du Conseil Général de Côte-d'Or de ce lundi 8 février 2010, à quel point l’instinct de survie peut parfois repousser les frontières de l’éthique et de la morale. En effet, l’un des rapports présentés à l’ordre du jour proposait au vote de l’assemblée, l’attribution de 4 subventions, d’un montant avoisinant les 47 000 euros, destinées à des propriétaires fonciers.
Or, parmi l’un des bénéficiaires, figurait un des conseillers généraux de la majorité présidentielle, Sénateur de la Côte-d’Or.
Bien qu’absent, celui-ci fût défendu par l’argument selon lequel, ces patrimoines protégés resteraient « ouverts au public ». Du fait de l’état d’urgence nécessitant l’aide de la communauté, le seigneur Houpert, en contrepartie, permettrait au peuple de fouler ses terres. Qui a dit que la féodalité était dénuée de toute charité ?
Seulement, la démocratie l’emporta. Un vote à bulletins secrets fut demandé et le seigneur déchu de sa requête.

Face à ce nouveau contrat social, un système féodal capitaliste, la collectivité gérée par Sarkauvadet avait tenté d’entreprendre une mutation, la transformant ainsi en holding, investissant de facto les dépôts, impôts des côte-d’oriens, au profit des seigneurs de la majorité présidentielle.

Alors que nous témoignons du fait que cette société voulue par Sauvadet, Léviathan des temps modernes, semblait instituer une guerre de tous contre tous, nous constatons en outre l’organisation d’une armada des dirigeants de la majorité présidentielle contre le peuple dirigé. Néanmoins, un droit de rébellion subsiste encore : la démocratie.

Nous vous l’avons dit, une espèce nouvelle d’homo-politicus a vu le jour : Sarkauvadet.